Le procès de Frédéric Péchier vit son dernier jour consacré aux faits, avec au menu un 15e interrogatoire forcément éprouvant pour l’anesthésiste. L’accusation reviendra sur les deux derniers empoisonnements présumés de la macabre liste : les décès fin 2016 de Bertrand Collette et Henri Quenillet… Gare aux étincelles, tant la tension est élevée entre défense d’un côté, ministère public allié aux…

Le cri du cœur de Claudie, la fille du patient défunt Bertrand Collette, aura constitué l’une des ondes de choc et déflagrations d’émotions du procès Péchier. En même temps que la dernière déposition de victime ou proche de victime parmi les 30 empoisonnements présumés, dont 12 mortels, reprochés à l’accusé.

Les 17 personnes de l’équipe de France Victimes 25 Besançon se relaient presque chaque jour au procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier pour accompagner et soutenir les 156 parties civiles si besoin. Une présence rassurante, une assistance qui pourrait aller au-delà du 19 décembre, date prévue du verdict.

L’anesthésiste Loubna Assila a livré, ce mardi, un témoignage poignant sur sa « descente aux enfers » vécue suite à la mort d’un de ses patients, qu’elle assimile à un empoisonnement au potassium. La jeune femme, d’une voix calme, a enterré son ancien confrère Frédéric Péchier. « Il n’a pas une once d’humanité en lui », résume-t-elle.

Parties civiles, témoins, soignants, familles : ils se succèdent depuis douze semaines à la barre du procès de Frédéric Péchier. L’anesthésiste de 53 ans est accusé d’avoir empoisonné – entre 2008 et 2017 – 30 patients, dont 12 mortellement, à la clinique Saint-Vincent et à la Polyclinique de Franche-Comté. Des accompagnants professionnels veillent, car c’est, pour chacun d’eux une véritable épreuve.

La cour s’est attaquée ce mardi aux deux derniers empoisonnements présumés du procès, survenus fin 2016 à la clinique Saint-Vincent. Deux cas mortels : ceux de Bertand Collette et Henri Quenillet.