Frédéric Péchier subit ce mardi son 13e interrogatoire du procès. Les questions se focaliseront sur les défaillances cardiaques déplorés en 2016 de deux jeunes patients âgés de 16 et 26 ans, que beaucoup assimilent – avec le recul – à des empoisonnements à l’adrénaline… L’anesthésiste incriminé aura-t-il la même vision ? Pour éclairer les jurés, deux experts passeront leur matinée à expliquer…

▶ « Mon fils a failli y passer » , estime le père de Wilhem Barrault, l’adolescent de 16 ans qui, le 28 janvier 2016, a présenté des troubles cardiaques dès son anesthésie lors de son opération du genou, inaugurant ainsi la liste des six EIG inexpliqués (dont trois mortels) survenus cette année-là au sein de la clinique Saint-Vincent.

Le 5 novembre dernier, Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier ont été relaxés pour détournement de fonds public. Le 7 novembre, le parquet a interjeté appel de la décision. Idem pour la ville de Besançon représentée par Anne Vignot.

Violences physiques et verbales contre ses enfants, puis l’année suivante contre une ex-compagne, à la barre l’homme reconnaît les faits, mais peine à prendre la mesure de son comportement.

Ce lundi, la cour va poursuivre l’étude de deux des six cas, dont trois mortels, survenus en 2016, qualifiée d’année « de l’emballement », où « l’empoisonneur perd pied ». Si les deux jeunes patients dont est question depuis vendredi après-midi ont survécu, « on est passé à ‘‘ça’’ du décès » a indiqué le chirurgien qui les a opérés.…

Poussé dans ses retranchements, Frédéric Péchier a admis n’avoir pas su gérer la réanimation de Sylviane Baugey… Un fiasco volontaire, selon le ministère public, qui accuse l’anesthésiste d’avoir empoisonné deux nouveaux patients en 2015. Son mobile présumé ? De simples « mouvements d’humeur ».

Interrogé sur la survenue de deux arrêts cardiaques suspects en 2015, Frédéric Péchier a admis ce vendredi qu’il « n’allait pas bien sur le plan psychologique » à l’époque. Une fragilité liée « à des problèmes de couple », précise-t-il. L’accusation souligne que deux de ses crises ont éclaté, comme par hasard, « quelques jours » après des décès de patients assimilés à des empoisonnements.